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L’avenir des enquêtes d’opinion

« L’ÉCHEC DES SONDAGES montre que la citoyenneté a gagné et que les Américains ont su s’affranchir des enquêtes d’opinion. » Cette phrase n’a pas été prononcée dans la foulée de l’élection présidentielle de 2020, mais il y a plus de soixante-dix ans. Lors de l’élection de 1948, les sondages inspiraient confiance à un point tel que la presse n’hésita pas à annoncer la victoire de Thomas E. Dewey sur Harry Truman. « Un sondeur déclare que les jeux sont faits » et « Dewey donné largement victorieux en novembre », lisait-on en manchettes.

Seulement, voilà : à la grande surprise des sondeurs et des oracles en tous genres, Truman fut réélu. À peine née, la profession fut la cible de critiques acerbes et de quolibets bien mérités (le terme anglais pollster – « sondeur » – date de cette époque; on le doit à Lindsay Rogers, qui s’inspirait du roman dans lequel Frederic Wakeman s’en prenait aux publicitaires modernes – The Hucksters, ou « Marchands d’illusions »). George Gallup dut même aller témoigner devant le Congrès.

À la suite de l’élection présidentielle américaine de 2020, les commentateurs politiques ont également prédit la fin des firmes de sondage. Comme quoi l’histoire se répète… Les Canadiens pourraient se contenter d’un haussement d’épaules, en expliquant le revers des sondeurs par la singularité des États-Unis. Une autre réaction consisterait à espérer que les choses « finissent par passer » comme le dit un vieux proverbe perse : Mais nous pouvons aussi tirer des leçons du passé, accepter les faits et saisir l’occasion de nous améliorer.

« Si elle veut ouvrir un nouveau chapitre, la profession doit commencer par réaffirmer qu’une enquête d’opinion ne se limite pas à faire des sondages. »

En 1948, le geste le plus remarquable des sondeurs a été d’éviter le déni et de regarder les résultats en face. Plutôt que d’essayer de trouver des excuses, les pionniers (George Gallup, Elmo Roper et Archibald Crossley) ont admis le dérapage et promis de faire mieux. Ils sont revenus aux principes fondateurs des enquêtes d’opinion et ont choisi d’emprunter des voies plus prometteuses. Abandonnant les sondages par quotas, ils se sont tournés vers l’échantillonnage probabiliste. Aussi, ils ont compris qu’il fallait sonder les électeurs jusqu’au jour du scrutin. Que nous disent les choix qu’ils ont faits alors sur l’avenir de la profession?

On critique souvent les sondeurs, mais les grandes entreprises, les médias, les groupes d’intérêt et les acteurs politiques comptent sur leurs lumières et leurs analyses stratégiques. La résilience de la profession tient entre autres à sa capacité d’innover sans cesse. Dans les années 1980, les interviews téléphoniques assistées par ordinateur (ITAO) ont eu un impact majeur – grâce à l’informatique, les choses devenaient plus faciles. Quand les changements de style de vie ont rendu cette approche compliquée, les sondeurs se sont tournés vers les groupes de discussion en ligne et de nouvelles manières de conduire les entretiens en ont découlé.

Aujourd’hui, les capacités illimitées de stockage et de traitement associées aux mégadonnées (big data) ouvrent de nouvelles perspectives en matière d’analyse. Nous ne faisons que commencer à saisir les possibilités qu’offrent les plateformes de gestion de données, les communautés en ligne interreliées par API et la surveillance des médias sociaux.

Si elle veut ouvrir un nouveau chapitre, la profession doit commencer par réaffirmer qu’une enquête d’opinion ne se limite pas à faire des sondages. Elle consiste à combiner des informations tirées de nombreuses méthodologies – quantitatives, qualitatives ou indirectes –pour transformer des données informes en un tableau vivant des opinions que nourrit tel ou tel groupe à propos d’un enjeu, d’une entreprise, d’un candidat ou d’un produit. Les études qualitatives, pour ne parler que d’elles, sont de plus en plus intégrées aux plans de recherche; elles révèlent des nuances et des particularités qui échappent aux autres méthodes. Disposant du portrait parlant et directement exploitable que la combinaison voulue d’outils de recherche permet de dresser, une entreprise ou un intervenant individuel peut non seulement exercer une certaine action, mais influer réellement sur les changements en cours.

Une enquête d’opinion est davantage faite pour expliquer pourquoi les gens pensent de telle façon que pour dresser des pronostics. Trop souvent, les sondeurs ne choisissent pas la bonne cible. Comme le disait Allan Gregg, ils cherchent surtout à compter les voix – dénombrant les opinions exprimées au lieu d’analyser ce qui se cache derrière et ce que ressentent les intéressés. La lumière commence à se faire quand on ne se contente plus de quantifier mais que l’on essaie de déchiffrer comment se forment les opinions.

Les pionniers n’avaient aucune idée de ce que les outils technologiques nous permettent de faire. Aujourd’hui, on parle sans arrêt de mégadonnées. C’est un peu par effet de mode, mais il n’en est pas moins vrai que l’« analytique des données massives » pourrait bien révolutionner les enquêtes d’opinion. Particulièrement intéressants sont les outils comme les plateformes de gestion de données (DMP, pour Data Management Platform), qui permettent de suivre l’activité des utilisateurs d’appareils numériques.

Une plateforme DMP est un référentiel dans lequel sont consignées des données provenant de différentes sources en ligne ou hors ligne. Il permet de définir des segments granulaires fondés sur le comportement des utilisateurs. Les données relatives à leurs champs d’intérêt, à leur profil sociodémographique, à leur lieu de résidence et à leurs habitudes (d’achat, notamment) permettent d’établir des profils individuels. La plateforme repose sur l’information générée à partir de ce qu’on appelle, de manière générale, les « mouchards » (cookies). C’est ce qui permet d’avoir une connaissance détaillée des utilisateurs.

Dès lors, l’étude de l’opinion prend une nouvelle forme. Les enquêteurs peuvent en savoir beaucoup sur les intéressés sans même leur poser de questions. Une plateforme DMP permet de savoir quels sites Web un consommateur a consultés avant d’acheter tel produit, où se déplace telle personne (son appareil mobile nous l’apprend), de quel parti politique tel électeur consulte le site, etc. Quand vous voyez apparaître à l’écran une annonce publicitaire concernant votre hôtel, votre magasin ou votre produit préféré, dites-vous que cette technologie est à l’œuvre en coulisses. Il va de soi qu’un outil qui sait déterminer vos goûts peut servir à mener des enquêtes d’opinion.

C’est un fait : les enquêtes d’opinion sont scrutées à la loupe. Les erreurs de parcours font évidemment les manchettes, mais l’étude de l’opinion continue de jouer un rôle essentiel – elle oriente les décisions des grandes sociétés, des groupes d’intérêt et des milieux politiques. Ce qui change, ce sont les méthodes. De plus en plus, les enquêteurs devront utiliser des techniques mixtes, incorporer des sources de données variées et tirer parti des derniers progrès technologiques. L’objectif reste le même : à l’aide des outils de pointe disponibles, dégager le sens des opinions individuelles – forcément diverses et parfois confuses.

Notre liberté d’expression est-elle dans les mains des géants du Web? (avec Crypto.Québec)

Les derniers événements liés aux élections américaines ont rappelé une chose: les plateformes numériques ont une énorme capacité à cristalliser les opinions et mobiliser les citoyens, parfois de manière explosive. Cela a amené les géants du Web sur un terrain dorénavant bien délicat: celui de devoir réguler (et parfois censurer) la parole des citoyens alors qu’ils sont en situation quasi-monopolistique sur l’échiquier informationnel. Dès lors se pose la question: ces géants ont-ils notre liberté d’expression entre les mains? Quelles sont les implications pour nos démocraties? David Millian en parle avec Luc Lefebvre, co-fondateur de Crypto.Québec.

Navigator lance le Centre canadien pour la mission de l’entreprise

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Navigator est fier d’annoncer la création du Centre canadien pour la mission de l’entreprise.

Cette initiative novatrice permettra de fournir aux entreprises et aux organisations canadiennes les informations, les outils et l’appui nécessaires pour redéfinir et renforcer à la fois la portée de leur mission et les contributions qu’elles apportent plus largement à la société.

Navigator développe cette initiative depuis un certain temps déjà et, bien qu’elle ne soit pas une réponse à la crise de COVID-19, son lancement ne pourrait pas être plus opportun.

Le centre sera dirigé par Brian Gallant, conseiller spécial chez Navigator et ancien premier ministre du Nouveau-Brunswick, aux côtés d’une équipe d’experts en politique, gouvernance, affaires, communications, droit et responsabilité sociale.

S’appuyant sur les résultats d’une étude inédite et exclusive qui sera rendue publique cet été, le Centre publiera régulièrement des analyses et des conseils à l’intention des entreprises, basés sur les attentes des Canadiens. Ces informations serviront à concevoir des solutions stratégiques sur mesure permettant aux entreprises et aux organisations de définir, de faire progresser et de mettre en œuvre leur raison d’être.

M. Gallant annoncera la composition de la nouvelle équipe du Centre dans les semaines à venir. Le premier rapport de recherche du Centre sera publié cet été.

Illustrer le 20ème anniversaire de Navigator

Pour célébrer le 20e anniversaire de Navigator, notre agence créative et numérique interne, true, a relevé le défi de concevoir un logo pour le 20e anniversaire et de rafraîchir le site web.

Évolution d’un logo

Le logo du 20e anniversaire de Navigator célèbre cette étape importante en incorporant quatre couleurs secondaires sous la forme de marques de pinceau. La couleur et le design dynamique évoquent la créativité, l’agilité ainsi qu’un sentiment de célébration.

Le logo de Navigator a été conçu avec une épaisseur de trait spécifique et audacieuse, qui lui permet de se démarquer dans les petites tailles. Nous avons fait correspondre cette épaisseur avec les traits de pinceau et avons placé la marque « 20 » dans les limites du cadre ouvert du Navigator pour rester fidèle à la structure originale du logo et à son design intemporel.

 

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Façonner le cadre narratif

La forme fondamentale du logo de Navigator est un rectangle avec un espace dans un des coins, représentant le fait qu’il y a toujours un moyen d’avancer. Pour élaborer une stratégie dans un monde de plus en plus complexe, l’équipe de Navigator s’appuie sur un large éventail de compétences et sur une diversité d’opinions. La construction d’un cadre narratif n’est jamais un processus linéaire, même si, avec le recul, le résultat final semble clair.

Pour représenter cette complexité, true a fait évoluer la forme du rectangle de base en une série de cadres trapézoïdaux. Ceux ci démontrent notre diversité de perspectives et notre offre de services intégrés, qui sont essentiels pour façonner le discours public dans les campagnes d’affaires publiques à enjeux élevés.

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Vision 20/20

La dernière étape a introduit des couleurs secondaires pour s’arrimer à la direction du design du logo du 20e anniversaire de Navigator. Le résultat, c’est une utilisation audacieuse de couleurs et de formes qui s’accordent avec la marque Navigator existante et la renforcent. La couleur et les formes uniques donnent un aspect avant-gardiste et dynamique et servent de différenciateur visuel fort sur le marché.

Navigator est fier de son histoire de 20 ans au service de ses clients et se trouve à la pointe de la stratégie d’affaires publiques grâce à sa capacité inégalée à réagir dans des situations à enjeux élevés, en façonnant et en définissant des récits d’affaires publiques pour ses clients. Alors que nous abordons ensemble le prochain chapitre, nous espérons atteindre une importance durable avec la clarté, la prévoyance et la confiance que seule une vision 20/20 peut apporter.

 


 

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True est l’agence numérique et créative de Navigator. Nous mobilisons des communautés afin qu’elles passent à l’action en élaborant des récits convaincants, des visuels captivants et des campagnes méticuleusement ciblées. Les expériences et les solutions que nous concevons marquent les esprits, changent les opinions et poussent les gens à agir. Contactez-nous.