Navigator logo

Le budget fédéral 2024 : Le logement, la cerise sur le gâteau

Le quatrième budget de Chrystia Freeland ressemble davantage à un manifeste politique qu’à un plan fiscal. Elle a choisi une fois de plus de dépenser dans des domaines où les libéraux se sentent politiquement vulnérables, tout en augmentant les impôts de ceux qui leur rapporteront le moins de votes lors des prochaines élections.

Depuis Pâques, la ministre des Finances et ses collègues ont multiplié les nouvelles initiatives en matière de dépenses, soit 53 milliards de dollars en tout pour le logement, les programmes d’alimentation scolaire, une prestation nationale d’invalidité et plus encore.

L’objectif est clair. Les libéraux veulent convaincre les électeurs milléniaux et de la génération Z qu’ils contribueront à rendre le coût de la vie plus abordable.

En revanche, la ministre Freeland a dû augmenter les impôts pour financer ces promesses et respecter sa ligne de conduite budgétaire, qui consiste à maintenir le déficit à 40,1 milliards de dollars ou moins, tout en réduisant le rapport dette/PIB pour l’année en cours et celles à venir.

Le prix à payer, selon de nombreux économistes, est que le budget ne prévoit pas grand-chose pour combler l’écart de productivité croissant entre le Canada et les autres pays industrialisés. Un écart qui, selon l’OCDE, se maintiendra dans les prochaines décennies et menacera le niveau de vie des Canadiens.

Cependant, pour les libéraux, l’avenir, c’est maintenant, à moins de 18 mois des élections. Ils comptent sur ces dépenses pour consolider le soutien des jeunes électeurs qui les ont aidés à remporter les trois dernières élections ainsi que pour conserver le soutien de leur partenaire, le NPD.

Le titre du budget résume bien le thème : « Une chance équitable pour chaque génération »
L’équité dans ce budget se traduit par une augmentation des impôts de plus de 20 milliards de dollars supportée par un groupe de Canadiens, pour la plupart âgés.

La ministre Freeland fait passer le taux d’inclusion sur les gains en capital de 50 % à 66 % pour les particuliers, les sociétés et les fiducies qui déclarent plus de 250 000 dollars de gains en capital. Le gouvernement précise que ce changement n’affectera que les 0,13 % des Canadiens les plus riches.

Cela n’a rien de surprenant. Un sondage réalisé par Discover de Navigator entre le 26 mars et le 1er avril auprès de 1 500 adultes a révélé que la grande majorité des répondants (78 %) est favorable à l’imposition des richissimes.

Le même sondage indique également que 85 % des répondants, tous groupes d’âge, régions et genres confondus, considèrent que le coût élevé de la vie est le problème le plus important auquel le gouvernement doit s’attaquer. Quant à savoir qui est à blâmer pour cette situation, la cupidité des entreprises et Justin Trudeau ont été identifiés comme les deux principaux responsables.

L’un des deux est plus facilement blâmable que l’autre. Cela mène donc à l’augmentation des impôts pour les plus riches et des dépenses de milliards de dollars en faveur des jeunes et de ceux qui sont politiquement indécis.

Vous trouverez ci-dessous notre analyse du budget. Pour bénéficier d’une perspective plus fine ou d’un soutien auprès du gouvernement sur l’une des mesures annoncées, contactez votre équipe Navigator ou écrivez-nous à info@navltd.com.

Placer la mission de l’entreprise au coeur des décisions technologiques

Alors que nous commençons à adapter le monde du travail aux réalités de l’ère postpandémique, il est essentiel de reconnaître que les attentes du public à l’égard des entreprises ont également évolué avec le temps. De l’atténuation du changement climatique à la responsabilité sociale, les citoyens attendent des entreprises qu’elles définissent clairement leur raison d’être et qu’elles prennent des décisions en matière d’investissement et de comportement qui soient cohérentes avec cette mission.

Parmi ces considérations figurent les décisions relatives aux technologies : quand les utiliser, comment les déployer et à quelles fins.

Assurément, les activités de planification et d’acquisition de technologies sont essentielles pour la viabilité d’une entreprise. Mais l’adoption d’une technologie n’est pas bonne en soi. Les technologies ne sont ni bonnes ni mauvaises – et c’est dans leur utilisation que les organisations déterminent leur impact. Ainsi, les entreprises animées d’une mission définiront les résultats qu’elles souhaitent obtenir grâce à la technologie avant d’investir.

Dans cette nouvelle étude, Sara Diamond et Cindy Gordon explorent la relation entre la technologie et la mission de l’entreprise, en particulier en ce qui concerne l’IA et l’apprentissage automatique. Les autrices examinent pourquoi il est essentiel que les dirigeants d’entreprise considèrent l’impact de ces technologies sur leur organisation avant toute décision d’adoption et de déploiement. Pour guider ces processus, elles formulent des recommandations spécifiques à l’intention des cadres et des dirigeants des conseils d’administration pour une adoption efficace de l’IA et de l’apprentissage automatique.

Selon l’expertise des autrices, les entreprises animées d’une mission « porteront un regard critique sur les nouvelles technologies et se demanderont s’il ne serait pas préférable de s’appuyer sur une technologie existante pour développer de nouveaux usages. Pour elles, les objectifs ne se limitent pas aux bénéfices trimestriels. On voudra plutôt qu’ils s’inscrivent dans une perspective de durabilité à long terme et d’équilibre social ».

Les technologies n’existent pas dans le vide. Tout ce qui les concerne – de la conception à l’adoption en passant par les impacts qu’elles auront – est façonné par les décisions prises par des personnes. Par conséquent, avant de s’attaquer au changement technologique, les entreprises animées d’une mission analyseront d’abord l’impact sur leurs multiples parties prenantes et entreprendront de tels changements en collaboration avec les communautés, les utilisateurs et les clients, tout en tenant leurs investisseurs, leurs actionnaires et leurs conseils d’administration bien informés.

En fin de compte, Diamond et Gordon conseillent aux administrateurs de ne pas se laisser emporter par la technologie pour elle-même. Elles insistent plutôt sur le fait que les dirigeants d’entreprise doivent veiller à ce que la technologie s’inscrive dans une stratégie véritablement guidée par leur mission.