Navigator logo

Santé Publique VS Libertés Individuelles: quel équilibre?

La pandémie mondiale de COVID-19 a ramené à l’avant plan un enjeu souvent oublié par les populations – bien loties – des démocraties modernes: la place prépondérente des libertés publiques et fondamentales dans leur quotidien.
Alors que les actes les plus simples de la vie courantes (comme le droit de circuler ou celui de se réunir) ne sont plus considérés comme tels aujourd’hui, bien des citoyens réalisent à quel point l’État peut être amené à restreindre, parfois sans préavis, nos libertés individuelles. Se pose alors la question: l’intérêt général, adossé principe de précaution, peut-il tout justifier? David Millian en parle avec André Pratte et Tasha Kheiriddin.

Budget fédéral 2021

Il semblerait que le gouvernement Trudeau ait pris à cœur le conseil de Sir Winston Churchill. Au-delà de la réponse à la pandémie, le budget 2021 pourrait modifier fondamentalement le rôle du gouvernement fédéral et transformer sa relation avec les Canadiens.

En supposant que toutes les initiatives annoncées aujourd’hui soient mises en œuvre, ce budget multipliera les points de contact d’Ottawa avec les citoyens : engagement sans précédent du gouvernement fédéral en matière de politiques sociales dans les domaines de l’éducation de la petite enfance et des soins de longue durée, soutien direct aux PME et réaction politique aux répercussions inéquitables de la pandémie sur les femmes, les Autochtones et les Canadiens racialisés.

La conciliation de ce budget avec la réalité fédérale au Canada constituera un défi énorme. Plus que les réactions des partis d’opposition, ce sont les négociations avec les provinces qui détermineront le caractère ambitieux des mesures annoncées aujourd’hui et, finalement, l’atteinte de l’objectif du gouvernement de rebâtir en mieux.

Si vous souhaitez recevoir des conseils dans le contexte des élections fédérales à venir, n’hésitez pas àcommuniquer avec le bureau de Navigator à Ottawa à info@navltd.com.

Le Budget 2021-2022 du Québec

Ouvrir les vannes… avec une certaine prudence

Le ministre des Finances du Québec, Éric Girard, a déposé jeudi après-midi son budget 2021-2022. Ce budget reporte de deux ans le retour à l’équilibre budgétaire – celui-ci est désormais prévu pour 2027-2028. Plutôt que de s’attaquer à court terme à la réduction du déficit, le gouvernement de la Coalition Avenir Québec choisit d’investir 15 milliards de sommes additionnelles pour les cinq (5) priorités qu’il a identifiées :

  • renforcer notre système de santé;
  • appuyer la réussite scolaire et les jeunes;
  • accélérer la croissance et la transition vers la nouvelle économie;
  • soutenir les Québécois;
  • assurer l’équité.

Aux yeux de M. Girard, la priorité doit aller à la consolidation de la reprise post-pandémie «avant de mettre en place un plan de retour à l’équilibre budgétaire». Les mesures de réduction des dépenses et/ou d’augmentation des revenus attendront donc le retour du «plein emploi». À noter que le retour au déficit zéro en 2027-2028 dépend notamment d’une hausse substantielle des transferts fédéraux versés aux provinces au titre de la santé. De plus, le gouvernement réitère son engagement «de ne pas alourdir le fardeau fiscal.»

Ce budget comprend de nouvelles mesures totalisant $2,2 milliards pour accroître la productivité et stimuler l’investissement des entreprises. Entre autres, M. Girard annonce une baisse du taux d’imposition des PME québécoises (de 4% à 3,2%) sur les premiers $500 000 de revenu imposable.

Dans le domaine de la santé, outre les $11,9 milliards prévus pour vaincre la pandémie, le gouvernement annonce 2 milliards sur six années pour améliorer les services aux aînés (ajout de 500 places d’hébergement de longue durée) et 1,3 milliards pour rehausser les soins et services en santé (527 millions pour améliorer les soins de première ligne).

En éducation, des montants substantiels ($1,2 milliard) sont annoncés pour soutenir la réussite scolaire et favoriser la persévérance au niveau collégial et universitaire. Il s’agit notamment de contrer les effets néfastes, déjà constatés, de la pandémie sur l’apprentissage des jeunes.

Quelques mesures sont prévues pour faciliter la conciliation travail-famille, notamment 97 millions pour créer 3600 nouvelles places dans les services de garde en milieu familial.

Un montant ($214 millions) est annoncé pour prolonger le soutien au secteur culturel, durement touché par les mesures prises pour lutter contre la COVID-19. Le secteur du tourisme reçoit pour sa part $205 millions.

Le gouvernement du Québec avait déjà réservé plus de 130 milliards à son plan d’infrastructures de dix ans (2021-2031). Le ministre Girard ajoute 4,5 milliards à cette somme déjà colossale. Ainsi, en moyenne annuelle, Québec investira 13,5 milliards dans la construction et la restauration des routes, immeubles et transports publics.

Au total, y compris les mesures de lutte à la pandémie, les dépenses du gouvernement du Québec auront augmenté de 4,3% par année en moyenne entre 2020-2021 et 2022-2023. Dans le contexte actuel, on ne peut pas dire que c’est déraisonnable.