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Les conservateurs ont besoin d’un plan vert de calibre électoral qui évite de «sonner le glas» des solutions équilibrées

Lire la version originale anglaise de ce texte sur le site du National Post

Cette semaine, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a publié son rapport – le plus désastreux à ce jour – sur l’état de la planète. Il propose cinq scénarios possibles. Dans le meilleur des cas, la terre se réchauffera entre 1,4 degré d’ici la fin du siècle; dans le pire des cas, elle cuira à 4,4 degrés de plus. La solution, selon le GIEC, est simple: «sonner le glas» de l’utilisation des combustibles fossiles.

Ce n’est pas si simple, cependant, pour les pays qui dépendent de ces carburants non seulement pour alimenter leurs véhicules, mais pour leur économie. Et cela inclut le Canada. Selon l’Association canadienne des producteurs pétroliers, la production de pétrole et de gaz naturel a contribué pour 105 milliards de dollars au PIB du pays en 2020, a soutenu plus de 500 000 emplois en 2019 et a fourni 10 milliards de dollars de revenus annuels moyens aux gouvernements entre 2017 et 2019. Au cours des six prochaines années, l’industrie des sables bitumineux paiera environ 8 milliards de dollars en impôts provinciaux et fédéraux. Ce qui aide à expliquer la réponse du ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Jonathan Wilkinson, au rapport du GIEC: «Ce que nous faisons, c’est de dire que cela doit faire partie de la transition, mais une partie de la transition repose sur notre capacité d’augmenter les revenus pour faire les investissements nécessaires pour y arriver.»

En d’autres termes, vous ne pouvez pas lutter contre les changements climatiques sans argent sonnant et trébuchant. Vous ne pouvez pas créer de sources d’énergie alternatives. Vous ne pouvez pas développer une technologie de capture du carbone. Vous ne pouvez pas non plus atténuer les effets des changements climatiques, dont certains ne seront pas réversibles, du moins de notre vivant.

C’est un fait que de nombreux écologistes – et politiciens – ignorent couramment. Au lieu de cela, les opposants des libéraux se concentrent sur l’argent que le gouvernement a dépensé dans le secteur pétrolier et gazier. «Justin Trudeau a dépensé plus de 20 milliards de dollars de fonds publics pour acheter et construire un pipeline. Rien que l’année passée, les libéraux ont accordé 18 milliards de dollars de subventions au secteur pétrolier et gazier», peut-on lire dans un communiqué du NPD.

L’achat par le premier ministre du pipeline Trans Mountain allait toujours être difficile à vendre auprès des progressistes. Ajoutez à cela l’effondrement en cours du Parti Vert, et cette dissonance menace de devenir un problème encore plus important. Lors des élections de 2019, le sort de 47 circonscriptions a été décidé par une marge de 5% ou moins des voix. Si le NPD peut aller chercher les votes verts, cela pourrait les aider à percer dans les circonscriptions où les néo-démocrates et les libéraux se retrouvent presqu’à égalité. Cela pourrait également diviser suffisamment le vote pour permettre aux conservateurs de «se placer au milieu» dans les circonscriptions de la région du Grand-Toronto, comme ils l’ont fait lors des élections de 2011 au cours desquelles Stephen Harper a remporté la majorité.

De récents sondages ont révélé que le NPD pourrait être davantage une menace pour une majorité libérale que les conservateurs. Le parti profite d’un coup de pouce, notamment dans le groupe des 18-29 ans, où Nanos Research place les libéraux à 36,6%, le NPD à 26,5%, les conservateurs 20,7% et les verts à 7,5%. Alors que les jeunes électeurs sont traditionnellement moins nombreux à se rendre aux urnes que les électeurs plus âgés, cela pourrait changer avec le bon degré de motivation, telle que l’insatisfaction à l’égard du gouvernement en place.

Alors que les libéraux et le NPD se battent pour le vote progressiste, les conservateurs, eux, doivent composer avec leurs propres contradictions. Lors de la convention virtuelle du parti en mars 2021, 54% des délégués ont fait un pied de nez à leur chef et ont rejeté l’ajout de l’expression «les changements climatiques sont réels» au programme du Parti. Ceci, un jour après qu’Erin O’Toole eut promis que les conservateurs auraient «un plan sérieux et complet sur les changements climatiques pour réduire les émissions» lors des prochaines élections.

O’Toole ne peut pas mettre en colère sa base pétrolière, mais il doit faire appel à l’électeur pragmatique qui comprend le lien entre l’économie et l’environnement, qui convient que le développement technologique, et non la privation d’énergie, est la voie la plus claire à suivre pour résoudre la crise climatique. Alors que les libéraux foulent maintenant ce terrain, les conservateurs doivent sortir leur propre plan vert – un plan qui évite de «sonner le glas» des solutions équilibrées.

Le Budget 2021-2022 du Québec

Ouvrir les vannes… avec une certaine prudence

Le ministre des Finances du Québec, Éric Girard, a déposé jeudi après-midi son budget 2021-2022. Ce budget reporte de deux ans le retour à l’équilibre budgétaire – celui-ci est désormais prévu pour 2027-2028. Plutôt que de s’attaquer à court terme à la réduction du déficit, le gouvernement de la Coalition Avenir Québec choisit d’investir 15 milliards de sommes additionnelles pour les cinq (5) priorités qu’il a identifiées :

  • renforcer notre système de santé;
  • appuyer la réussite scolaire et les jeunes;
  • accélérer la croissance et la transition vers la nouvelle économie;
  • soutenir les Québécois;
  • assurer l’équité.

Aux yeux de M. Girard, la priorité doit aller à la consolidation de la reprise post-pandémie «avant de mettre en place un plan de retour à l’équilibre budgétaire». Les mesures de réduction des dépenses et/ou d’augmentation des revenus attendront donc le retour du «plein emploi». À noter que le retour au déficit zéro en 2027-2028 dépend notamment d’une hausse substantielle des transferts fédéraux versés aux provinces au titre de la santé. De plus, le gouvernement réitère son engagement «de ne pas alourdir le fardeau fiscal.»

Ce budget comprend de nouvelles mesures totalisant $2,2 milliards pour accroître la productivité et stimuler l’investissement des entreprises. Entre autres, M. Girard annonce une baisse du taux d’imposition des PME québécoises (de 4% à 3,2%) sur les premiers $500 000 de revenu imposable.

Dans le domaine de la santé, outre les $11,9 milliards prévus pour vaincre la pandémie, le gouvernement annonce 2 milliards sur six années pour améliorer les services aux aînés (ajout de 500 places d’hébergement de longue durée) et 1,3 milliards pour rehausser les soins et services en santé (527 millions pour améliorer les soins de première ligne).

En éducation, des montants substantiels ($1,2 milliard) sont annoncés pour soutenir la réussite scolaire et favoriser la persévérance au niveau collégial et universitaire. Il s’agit notamment de contrer les effets néfastes, déjà constatés, de la pandémie sur l’apprentissage des jeunes.

Quelques mesures sont prévues pour faciliter la conciliation travail-famille, notamment 97 millions pour créer 3600 nouvelles places dans les services de garde en milieu familial.

Un montant ($214 millions) est annoncé pour prolonger le soutien au secteur culturel, durement touché par les mesures prises pour lutter contre la COVID-19. Le secteur du tourisme reçoit pour sa part $205 millions.

Le gouvernement du Québec avait déjà réservé plus de 130 milliards à son plan d’infrastructures de dix ans (2021-2031). Le ministre Girard ajoute 4,5 milliards à cette somme déjà colossale. Ainsi, en moyenne annuelle, Québec investira 13,5 milliards dans la construction et la restauration des routes, immeubles et transports publics.

Au total, y compris les mesures de lutte à la pandémie, les dépenses du gouvernement du Québec auront augmenté de 4,3% par année en moyenne entre 2020-2021 et 2022-2023. Dans le contexte actuel, on ne peut pas dire que c’est déraisonnable.

Illustrer le 20ème anniversaire de Navigator

Pour célébrer le 20e anniversaire de Navigator, notre agence créative et numérique interne, true, a relevé le défi de concevoir un logo pour le 20e anniversaire et de rafraîchir le site web.

Évolution d’un logo

Le logo du 20e anniversaire de Navigator célèbre cette étape importante en incorporant quatre couleurs secondaires sous la forme de marques de pinceau. La couleur et le design dynamique évoquent la créativité, l’agilité ainsi qu’un sentiment de célébration.

Le logo de Navigator a été conçu avec une épaisseur de trait spécifique et audacieuse, qui lui permet de se démarquer dans les petites tailles. Nous avons fait correspondre cette épaisseur avec les traits de pinceau et avons placé la marque « 20 » dans les limites du cadre ouvert du Navigator pour rester fidèle à la structure originale du logo et à son design intemporel.

 

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Façonner le cadre narratif

La forme fondamentale du logo de Navigator est un rectangle avec un espace dans un des coins, représentant le fait qu’il y a toujours un moyen d’avancer. Pour élaborer une stratégie dans un monde de plus en plus complexe, l’équipe de Navigator s’appuie sur un large éventail de compétences et sur une diversité d’opinions. La construction d’un cadre narratif n’est jamais un processus linéaire, même si, avec le recul, le résultat final semble clair.

Pour représenter cette complexité, true a fait évoluer la forme du rectangle de base en une série de cadres trapézoïdaux. Ceux ci démontrent notre diversité de perspectives et notre offre de services intégrés, qui sont essentiels pour façonner le discours public dans les campagnes d’affaires publiques à enjeux élevés.

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Vision 20/20

La dernière étape a introduit des couleurs secondaires pour s’arrimer à la direction du design du logo du 20e anniversaire de Navigator. Le résultat, c’est une utilisation audacieuse de couleurs et de formes qui s’accordent avec la marque Navigator existante et la renforcent. La couleur et les formes uniques donnent un aspect avant-gardiste et dynamique et servent de différenciateur visuel fort sur le marché.

Navigator est fier de son histoire de 20 ans au service de ses clients et se trouve à la pointe de la stratégie d’affaires publiques grâce à sa capacité inégalée à réagir dans des situations à enjeux élevés, en façonnant et en définissant des récits d’affaires publiques pour ses clients. Alors que nous abordons ensemble le prochain chapitre, nous espérons atteindre une importance durable avec la clarté, la prévoyance et la confiance que seule une vision 20/20 peut apporter.

 


 

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True est l’agence numérique et créative de Navigator. Nous mobilisons des communautés afin qu’elles passent à l’action en élaborant des récits convaincants, des visuels captivants et des campagnes méticuleusement ciblées. Les expériences et les solutions que nous concevons marquent les esprits, changent les opinions et poussent les gens à agir. Contactez-nous.