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Budget du Québec 2025 : Un budget famélique en des temps incertains

Le ministre des Finances du Québec, Éric Girard, a présenté le septième budget de la Coalition Avenir Québec dans un contexte de turbulences et d’incertitudes économiques, marqué par des tensions diplomatiques et des relations commerciales tendues avec l’administration américaine. Ce budget vise à aider le Québec à traverser ces périodes difficiles, tout en maintenant des finances publiques saines.

Il introduit des mesures destinées à soutenir les entreprises touchées par les tarifs américains, à accroître l’innovation, à diversifier les marchés et à investir dans de grands projets d’infrastructure. Il s’agit également d’une occasion pour la province de stimuler la croissance en réduisant les lourdeurs administratives et la paperasse réglementaire. Le Québec continuera par ailleurs d’investir dans l’amélioration des systèmes de santé et d’éducation.

Ce budget a été dévoilé une semaine avant l’entrée en vigueur, le 2 avril, des tarifs imposés par les États-Unis. Le gouvernement du Québec reste toutefois optimiste quant à la possibilité d’une issue commerciale plus favorable dans les mois à venir, le budget a d’ailleurs été conçu en tenant compte de cette hypothèse. Toutefois, cette incertitude devrait avoir des conséquences durables sur l’économie du Québec.

Les investissements visant à stimuler l’économie s’accompagneront d’une réduction des dépenses globales et d’une révision de certaines mesures fiscales, dans l’objectif d’atteindre l’équilibre budgétaire d’ici 2029-2030. Les Québécois peuvent s’attendre à la suppression de certains incitatifs fiscaux, à une hausse des prix, ainsi qu’à des
changements dans certains services auparavant subventionnés.

Le ministre Girard présente ce budget comme un ensemble de décisions difficiles, mais nécessaires pour renforcer la province en période d’instabilité, comparant le contexte actuel à celui du début de la pandémie en 2020.

Vous trouverez ci-dessous notre analyse du budget. Pour bénéficier d’une perspective plus fine ou d’un soutien auprès du gouvernement sur l’une des mesures annoncées, contactez votre équipe Navigator ou écrivez-nous à info@navltd.com.

L’ÉÉA de qui ? ​Énoncé économique ​de l’automne ​de 2024​

Si le gouvernement avait un message à transmettre avec l’Énoncé économique de l’automne (ÉÉA) d’aujourd’hui, celui-ci a été réduit à néant lorsque Chrystia Freeland a démissionné en dénonçant des divergences avec le Premier ministre sur les priorités fiscales.

Nous nous retrouvons désormais avec une ÉÉA inédite, préparée dans l’ombre, sans ministre des Finances pour défendre la vision du gouvernement – ou l’absence de celle-ci – face à un déficit de 61,9 milliards de dollars et à la menace d’une guerre commerciale avec notre principal partenaire économique.

Au milieu des débris, il ne nous reste qu’un congé de TPS (ou une « astuce politique », comme l’a qualifié Freeland dans sa démission), un incitatif fiscal de 17,4 milliards de dollars pour les entreprises, et un ensemble de mesures relatives à la sécurité et au contrôle des frontières.

Bien que le gouvernement soit indiscutablement le principal perdant des évènements d’aujourd’hui, plusieurs gagnants se profilent du côté des entreprises canadiennes. L’extension de l’Incitatif à l’Investissement Accéléré, les investissements importants dans l’IA et l’amélioration du programme de la RS&DE devraient être bien accueillis par le secteur privé.

Cependant, les défenseurs d’une politique fiscale stricte risquent d’être déçus, car Finances Canada fait grimper le déficit de 21,8 milliards de dollars, en raison « d’importantes dépenses inattendues liées au passif éventuel pour les revendications des peuples autochtones ».

Ce qui demeure cependant le plus important, c’est que le gouvernement a enfin répondu à la menace des tarifs envisagés par Trump, en annonçant de nouvelles dépenses pour l’ASFC, la GRC, le CSE et Sécurité publique. Tous les yeux sont désormais tournés vers Mar-a-Lago pour savoir si ces engagements suffiront à dissuader l’imposition de tarifs de 25 %, qui pourraient dévaster les économies des deux côtés de la frontière.

Vous trouverez ci-dessous notre analyse du budget. Pour bénéficier d’une perspective plus fine ou d’un soutien auprès du gouvernement sur l’une des mesures annoncées, contactez votre équipe Navigator ou écrivez-nous à info@navltd.com.

Le budget fédéral 2024 : Le logement, la cerise sur le gâteau

Le quatrième budget de Chrystia Freeland ressemble davantage à un manifeste politique qu’à un plan fiscal. Elle a choisi une fois de plus de dépenser dans des domaines où les libéraux se sentent politiquement vulnérables, tout en augmentant les impôts de ceux qui leur rapporteront le moins de votes lors des prochaines élections.

Depuis Pâques, la ministre des Finances et ses collègues ont multiplié les nouvelles initiatives en matière de dépenses, soit 53 milliards de dollars en tout pour le logement, les programmes d’alimentation scolaire, une prestation nationale d’invalidité et plus encore.

L’objectif est clair. Les libéraux veulent convaincre les électeurs milléniaux et de la génération Z qu’ils contribueront à rendre le coût de la vie plus abordable.

En revanche, la ministre Freeland a dû augmenter les impôts pour financer ces promesses et respecter sa ligne de conduite budgétaire, qui consiste à maintenir le déficit à 40,1 milliards de dollars ou moins, tout en réduisant le rapport dette/PIB pour l’année en cours et celles à venir.

Le prix à payer, selon de nombreux économistes, est que le budget ne prévoit pas grand-chose pour combler l’écart de productivité croissant entre le Canada et les autres pays industrialisés. Un écart qui, selon l’OCDE, se maintiendra dans les prochaines décennies et menacera le niveau de vie des Canadiens.

Cependant, pour les libéraux, l’avenir, c’est maintenant, à moins de 18 mois des élections. Ils comptent sur ces dépenses pour consolider le soutien des jeunes électeurs qui les ont aidés à remporter les trois dernières élections ainsi que pour conserver le soutien de leur partenaire, le NPD.

Le titre du budget résume bien le thème : « Une chance équitable pour chaque génération »
L’équité dans ce budget se traduit par une augmentation des impôts de plus de 20 milliards de dollars supportée par un groupe de Canadiens, pour la plupart âgés.

La ministre Freeland fait passer le taux d’inclusion sur les gains en capital de 50 % à 66 % pour les particuliers, les sociétés et les fiducies qui déclarent plus de 250 000 dollars de gains en capital. Le gouvernement précise que ce changement n’affectera que les 0,13 % des Canadiens les plus riches.

Cela n’a rien de surprenant. Un sondage réalisé par Discover de Navigator entre le 26 mars et le 1er avril auprès de 1 500 adultes a révélé que la grande majorité des répondants (78 %) est favorable à l’imposition des richissimes.

Le même sondage indique également que 85 % des répondants, tous groupes d’âge, régions et genres confondus, considèrent que le coût élevé de la vie est le problème le plus important auquel le gouvernement doit s’attaquer. Quant à savoir qui est à blâmer pour cette situation, la cupidité des entreprises et Justin Trudeau ont été identifiés comme les deux principaux responsables.

L’un des deux est plus facilement blâmable que l’autre. Cela mène donc à l’augmentation des impôts pour les plus riches et des dépenses de milliards de dollars en faveur des jeunes et de ceux qui sont politiquement indécis.

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Budget du Quebec 2024 : L’heure des comptes ?

Le budget 2024-2025 présente un déficit record de 11 milliards de dollars, alors que le gouvernement doit composer avec la stagnation de l’activité économique et l’augmentation des dépenses due aux ententes négociées avec les employés du secteur public. Face à cette situation, le gouvernement réaffirme ses priorités et consacre la majeure partie de ses dépenses à la santé et l’éducation.

Pour la Coalition Avenir Québec, ce budget représente un exercice difficile. Les partis d’opposition pointent du doigt les tendances électoralistes des précédents budgets, accompagnés de baisses d’impôts pour les particuliers et de chèques ponctuels envoyés aux Québécois pour les aider à lutter contre l’inflation.

Malgré cela, le gouvernement garde le cap. Il refuse de parler d’austérité et maintient son engagement de retourner à l’équilibre budgétaire tout en continuant d’investir pour améliorer la qualité et l’accessibilité des services publics. Pour ce faire, il prévoit notamment de lancer un « examen complet » des dépenses gouvernementales et fiscales au printemps prochain.

Le budget 2024-2025 a été l’occasion pour le premier ministre François Legault de réaffirmer ses priorités dans un contexte difficile. Il reste à voir si les mesures annoncées et l’espoir d’une embellie économique d’ici la fin de l’année suffiront à assainir les finances publiques.

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Sonya Savage nommée spécialiste au sein du Centre canadien pour la mission de l’entreprise et conseillère spéciale en politiques publiques chez Navigator

L’ancienne ministre de l’Environnement et des zones protégées ainsi que de l’Énergie de l’Alberta, Sonya Savage, rejoint le Centre canadien pour la mission de l’entreprise (CCME) en tant que membre du groupe des spécialistes. À titre de conseillère spéciale, elle conseillera également Navigator et ses clients en matière de politique publique.

« Je suis ravie de me joindre au groupe des spécialistes du Centre canadien pour la mission de l’entreprise. La mission du Centre, consistant à épauler les entreprises dans la réalisation de leurs objectifs ESG, résonne profondément avec les valeurs que j’ai défendues tout au long de ma carrière en tant qu’avocate, cadre dans le secteur énergétique et ministre. »

« De plus en plus, les entreprises sont à la recherche de conseils afin d’équilibrer les exigences liées à la concrétisation de leurs objectifs et de leurs engagements ESG dans un contexte de plus en plus complexe. Sonya ne pourrait pas nous rejoindre à un moment plus opportun. » – Graham Fox, président exécutif du CCME et directeur principal du bureau d’Ottawa de Navigator.

Jason Hatcher, directeur principal de Navigator à Calgary, a ajouté : « Nous sommes très heureux que Sonya rejoigne le groupe des spécialistes du Centre et que nous puissions nous appuyer sur son expérience unique pour fournir à nos clients des conseils en matière de politique publique. »

Vous pouvez joindre Sonya aux coordonnées suivantes : sosavage@blg.com.

À propos de Sonya Savage

Sonya Savage a été élue pour la première fois en 2019 et a été ministre de l’Énergie de l’Alberta, en menant la province avec succès à travers une pandémie mondiale et en révisant la politique énergétique pour accélérer les investissements durables. En 2022, elle a été nommée ministre de l’Environnement et des zones protégées, où elle a supervisé le secrétariat de l’ESG et élaboré la stratégie climatique nette zéro de la province. Actuellement, Mme Savage est avocate-conseil principale chez BLG et met en pratique sa vaste expérience de l’industrie des pipelines ainsi que sa carrière politique pour conseiller ses clients sur diverses problématiques. Elle est également titulaire d’une maîtrise en droit (environnement et énergie) dont la thèse publiée portait sur l’évolution du rôle de l’Office national de l’énergie. En savoir plus

À propos du Centre canadien pour la mission de l’entreprise

Le Centre est une initiative de Navigator, première entreprise canadienne de gestion d’enjeux et de communication stratégique. Le Centre publie régulièrement des analyses et des recommandations à l’intention des entreprises, basées sur les attentes des Canadiens. Ces réflexions permettent de concevoir des solutions stratégiques sur mesure pour les entreprises et les organisations afin de définir, de développer et de mettre en œuvre leur mission. En savoir plus