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Quebec Vote Shows Trudeau Is Still On Top

Both the Conservatives and NDP, finally with new leaders, failed to gain traction with voters in a Quebec byelection. They need to find some issues with traction or the Liberals stay in power.

The summer and fall have certainly not been breezy for Prime Minister Justin Trudeau. He has faced ministerial mishaps, legislative breakdowns and accusations of an increasingly centralized PMO.

An article last week declared that Justin Trudeau was Stephen Harper 2.0. That is, without a doubt, in the mind of the media, the worst insult they could throw at the prime minister. After all, Trudeau was elected mostly because he wasn’t Harper.

Indeed, based on the apparent furor that has been going on in recent weeks, one would expect a government that was facing significant political headwinds with the voters. But recently, signs have emerged that suggest the outcry may be more of a tempest in a teapot.

The recent byelection in the Quebec riding of Lac-Saint-Jean was a surprise victory for the Liberals, who garnered 39 per cent of the vote. The Conservatives – who were the incumbents – had a dismal showing, with just 25 per cent of the vote. The NDP ended up with only 12 per cent of the vote.

We know that byelections often favour opposition parties. So much for the theory that nails were being pounded into the Liberal coffin.

Even though the Conservatives and the New Democrats now have leaders in place, those parties failed to gain momentum in the Quebec byelection, and support for the Liberals in Quebec has only grown since their surprisingly large margin of victory in La Belle Province in 2015.

The problem is that Quebec now holds 78 seats – a significant portion of the House of Commons. It can be a stumbling block for many political leaders. Indeed, the government of Pierre Trudeau should serve as a warning for the opposition parties.

With only marginal popularity in much of English Canada, his government was kept afloat in successive elections by resounding support in Quebec paired with mixed-to-middling results in the rest of Canada.

The map does not look all that different today.

Simply put, to have any chance of success in 2019, the Conservatives and New Democrats will have to break what could be a Liberal stranglehold on Quebec.

What is going on here?

First, the opposition is making a lot of noise, but has been largely focused on issues that aren’t as important to Canadians. The criticisms they have been lodging regarding Trudeau’s tax changes and deficits simply aren’t moving the dial.

The government’s fiscal update centred around a projected deficit cut from $28.5 billion to $19.9 billion. In response, the Conservatives focused on talk about the evils of running a deficit.

This was just what the Liberals wanted to happen.

If the 2015 election campaign taught us one thing it was that, right now, opposition to deficits simply doesn’t move votes.

The Conservatives should have ignored the deficit chat and asked Canadians if they personally felt economically stronger today than they did two years ago. Instead of wading into a numbers game, they should have positioned themselves as tax-cutting, money-saving champions.

Second, the Ottawa echo chamber – where journalists and opinion leaders talk among themselves about the issues they deem worthy of attention – is getting louder and louder.

To be fair, it’s a democratic echo chamber. Anyone with a Twitter account can engage a journalist, celebrity or member of Parliament.

But the problem is that most Canadians simply aren’t interested in the minutiae that consumes political Twitter. Canadians don’t care about the proceedings of a committee or the amendment process on legislation.

In order to affect voters, an issue must be easily explainable and have resonance in the lives of Canadians.

Evidence suggests that the accelerated news cycle, our hyper-shortened attention spans and the relentless focus on micro-issues turns Canadians off.

Canadians especially don’t seem to care about a more centralized PMO or a poorly disclosed villa in France.

There are serious implications here. Andrew Scheer and Jagmeet Singh both have challenging but possible paths to 24 Sussex Drive in the next election.

But to get there, they must find those issues, those pocketbook issues, that matter to hardworking, everyday Canadians. The kind of issues that make a difference, a direct difference, in everyday life.

What’s more, they will need to find issues that have particular resonance in Quebec.

On top of that, they need a little luck to find issues that not only wedge the Liberals, but also wedge the other guy.

If either one succeeds, the next election will be one to watch. If they don’t, their view from the opposition benches in the House of Commons won’t change.

Jaime Watt is the executive chairman of Navigator Ltd. and a Conservative strategist.

Les Luttes Sociales Et Environnementales Sont Un Réel Enjeu Sur Le Plan Des Affaires Et De La Réputation

Acceptabilité sociale, lutte contre les contre les changements climatiques, droit à la défense de l’environnement… Le périmètre des enjeux s’élargit de jour en jour pour bon nombre d’entreprises.

Le mois d’octobre aura été riche en rebondissements sur le plan des mobilisations citoyennes et environnementales. Mis en perspective, une série de victoires et de revirements devraient – à tout le moins – alerter bien des entreprises sur leur manière d’évaluer et de gérer leurs risques sur le plan de la réputation. Acceptabilité sociale, lutte contre les contre les changements climatiques, droit à la défense de l’environnement… le périmètre des enjeux s’élargit de jour en jour pour bon nombre d’entre elles et ce mois d’octobre 2017 en est la parfaite illustration, au Québec comme dans le reste de l’Amérique du Nord.

Des fronts de déstabilisation multiples

Au Québec, la pression du mouvement global divestment se fait sentir de plus en plus et force les acteurs du secteur financier à prendre des mesures concrètes même si, parfois, elles sont frappées du sceau de la pieuse obligation.

C’est le cas par exemple de la Caisse de Dépôt et de Placements du Québec (CDPQ) qui, visée depuis des mois par la campagne « sortons la caisse du carbone » a annoncé la semaine passée qu’elle allait dorénavant greffer la question des changements climatiques au cœur de toutes ses décisions d’investissements.

Le Mouvement des caisses Desjardins avait également senti la soupe chaude et avait décrété en juillet dernier, après de multiples pressions, un moratoire sur les investissements dans les projets d’hydrocarbures (qui a mené à un retrait du projet Trans Mountain).

Une décision qui fait sens lorsqu’on se doit de répondre avec cohérence à la double injonction que sont le respect des objectifs de la COP 21 et celui des communautés qui composent en partie sa clientèle. À un moment donné, le grand écart entre l’affichage d’entreprise socialement responsable (la fameuse RSE) et la réalité des opérations financières devient une faille informationnelle dans laquelle les défenseurs environnementaux ne peuvent que s’engouffrer…

Il n’est d’ailleurs pas étonnant de constater qu’une grande variété d’acteurs aient investi le combat du divestment, puisque celui-ci leur permet de continuer à faire avancer leur cause originelle. C’est sous cet angle, celui des super stakeholders, qu’il faut comprendre la mobilisation mondiale des peuples autochtones sur la question climatique. Cette dernière connaitra un nouveau point d’orgue cette semaine à l’occasion du sommet des Principes de l’Équateur où il sera demandé à près de 90 banques de mettre un terme à tout financement ayant pour conséquence le non-respect ou la dégradation de leur cadre de vie. Entre évidemment dans ledit cadre l’ensemble des projets d’hydrocarbure, mais pas seulement. Il faut noter qu’au total, ce sont 17 banques qui sont désignées comme étant « des cibles prioritaires » sur qui mettre la pression.

Des recours légaux de plus en plus incertains

Nombre de ces pressions se sont traduites ces dernières années par une plus grande radicalisation et sont allées au-delà des simples tactiques de désobéissance civile. Et, fait tout à fait remarquable, les entreprises semblent désormais ne plus pouvoir jouer avec assurance la carte de la poursuite en justice en ayant la conviction que celle-ci sera suffisamment efficace pour protéger leur réputation et leurs opérations.

Produits forestiers Résolu vient d’en faire l’amère expérience dans la guerre qui l’oppose à Greenpeace. Sa poursuite la plus récente, intentée aux États-Unis, vient d’être classée sans suite par la justice californienne, celle-ci ayant considéré que malgré quelques solides munitions détenues par la forestière, “le tribunal n’est pas l’endroit approprié pour résoudre les désaccords scientifiques de ce genre” et que les propos de Greenpeace, qui sont loin d’avoir été innocents et sans effets sur le plan des affaires, ont été tenus dans le périmètre de la liberté d’expression. C’est sans aucun doute un signal que les avocats, dirigeants – et investisseurs – du Dakota Access Pipeline ne manqueront pas de prendre en considération, ces derniers ayant eu recours à la même stratégie juridique que Résolu (procédure RICO) qui, pour nombre d’observateurs avisés, a été une intéressante innovation stratégique.

Mais l’innovation et le darwinisme opérationnel ne sont pas l’apanage des grands bureaux d’avocats, tant s’en faut. Une décision d’une cour du Minnesota vient de le prouver en relâchant, le 11 octobre dernier, 3 activistes poursuivis pour un délit sérieux (avoir stoppé le débit d’un pipeline) sur la base juridique de « l’état de nécessité ». En retenant les arguments de la défense, le juge a reconnu que les activistes n’avaient pas eu d’autre choix que d’enfreindre la loi afin d’empêcher un préjudice à venir encore plus grand : exposer la communauté aux changements climatiques… Décision osée, qui sera probablement portée en appel (tout comme pour Résolu), mais qui illustre parfaitement qu’aujourd’hui, le niveau d’incertitude pour les chefs d’entreprise et leur entourage atteint des sommets.

Alors, que retenir de ce mois d’octobre très chargé sur le plan des luttes sociales et environnementales? 4 points devraient désormais être pris en considération de manières permanentes par les entreprises:

– De manière générale, on assiste à un élargissement du périmètre des risques d’enjeux et de réputation;

– Le phénomène des super stakeholders engendre une multiplication des angles d’attaques et décuple la force de frappe disponible contre les entreprises cibles;

– La justice est de plus en plus sensible aux enjeux environnementaux et la voie des poursuites juridiques pour adresser un enjeu risque d’être un choix de moins en moins pertinent (si tant est qu’il l’ait déjà été);

– Le cumul des victoires environnementalistes ne peut que renforcer leur détermination et, la nature ayant horreur du vide, il est fort probable que l’abandon de projets comme Énergie Est, pour ne citer que celui-là au Québec, mette au centre de la cible d’autres projets jusqu’alors passés sous le radar. On prend les paris?