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Le 24 juin, au lendemain du référendum, le choc est total, c’est 52 % des Britanniques qui décident de quitter l’Union européenne. Les marchés boursiers sont littéralement pris de court et la livre sterling (£) tombe à son plus bas en trente ans. D’ailleurs, c’est plus de 30 milliards (£) qui ont quitté la Grande-Bretagne suite au Brexit et ce, entre les mois de juin et septembre 2016.
Au Québec, évidemment, plusieurs souverainistes y ont vu l’opportunité de ramener à l’ordre du jour la souveraineté du Québec et de soulever la pertinence d’un nouveau référendum. Toutefois, il est important de noter que le Brexit n’a aucune similitude avec la question référendaire québécoise. Faut-il rappeler tout comme l’invoquait Stéphane Beaulac, professeur en droit constitutionnel à l’Université de Montréal que « le Brexit portait sur une entente internationale d’intégration politique et économique, l’Union européenne, ce qui n’a rien à voir avec la sécession d’un État. » En effet, il serait beaucoup plus habile de comparer le Brexit à une situation où le Canada désirerait par exemple, se retirer de l’Accord de libre-échange nord-américain qu’à une campagne référendaire comparable à celle de 1995.
Ceci dit, dans les jours qui ont suivi, économistes, politicologues, journalistes et polémistes ont tous tenté de mesurer les impacts éventuels de ce résultat sur le Canada et par le fait même, sur le Québec. Force est d’admettre que cela se voulait une analyse ardue puisque nous faisions face à l’inconnu. Nous voilà quelques mois plus tard et pourtant, le constat reste le même ; comment composerons-nous avec la décision des Britanniques ? Hormis l’effet sur les marchés boursiers, à moyen terme, la plupart des experts semblent d’avis que « les répercussions du Brexit sur les économies britannique, européenne et mondiale dépendront de l’issue des négociations entre le Royaume-Uni et l’EU ».
Conséquemment pour le Canada et le Québec, cela pourrait se traduire par la viabilité de l’entente entre le Canada et l’UE. En effet, certains membres de l’UE exprimaient déjà des inquiétudes sans compter que la signature du Royaume-Uni était nécessaire à cet accord. Faut-il comprendre que le Royaume-Uni voudra négocier une nouvelle entente avec le Canada. Si tel est le cas, il faudra s’armer de patience.
D’ailleurs, dans une lettre ouverte à La Presse, Éric Tétreault, président de Manufacturiers et Exportateurs du Québec, faisait part de ses craintes face à une possible rupture de l’Accord économique commercial et global (AECG) ainsi qu’à l’impact économique que cela représenterait pour le Québec. De plus selon lui, à moyen terme des difficultés pourraient surgir auprès des entreprises ayant une chaîne de fabrication située en partie au Royaume-Uni et de ce fait, celles-ci devront bien planifier leurs opérations. Toujours à ce sujet, lors d’une entrevue à Radio-Canada, le principal initiateur de cet accord, l’ancien Premier ministre du Québec Jean Charest invitait le Canada et le Québec à se mobiliser afin de ratifier l’AECG le plus rapidement possible avant que de nouveaux imprévus surviennent.
Cependant sur une note plus positive, la firme de gestion de placements globale, Letko Brosseau recommande aux investisseurs de ne pas jeter de regard trop négatif sur ce type d’événements, que le système économique et financier mondial possède des bases beaucoup plus stables depuis la crise financière de 2008, que l’impact économique négatif se fera plutôt sentir au Royaume-Uni qu’en Europe et que les risques d’une récession restent limités à l’échelle mondiale.
Il faut donc croire que pour l’instant, l’impact le plus important pour le Québec est l’incertitude face à la survie de l’AECG et malheureusement, il faudra attendre encore un certain temps avant que cet accord soit en vigueur et lorsqu’il le sera, comment profitera-t-il au Québec, avec ou sans le Royaume-Uni ?