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Alors que nous commençons à adapter le monde du travail aux réalités de l’ère postpandémique, il est essentiel de reconnaître que les attentes du public à l’égard des entreprises ont également évolué avec le temps. De l’atténuation du changement climatique à la responsabilité sociale, les citoyens attendent des entreprises qu’elles définissent clairement leur raison d’être et qu’elles prennent des décisions en matière d’investissement et de comportement qui soient cohérentes avec cette mission.
Parmi ces considérations figurent les décisions relatives aux technologies : quand les utiliser, comment les déployer et à quelles fins.
Assurément, les activités de planification et d’acquisition de technologies sont essentielles pour la viabilité d’une entreprise. Mais l’adoption d’une technologie n’est pas bonne en soi. Les technologies ne sont ni bonnes ni mauvaises – et c’est dans leur utilisation que les organisations déterminent leur impact. Ainsi, les entreprises animées d’une mission définiront les résultats qu’elles souhaitent obtenir grâce à la technologie avant d’investir.
Dans cette nouvelle étude, Sara Diamond et Cindy Gordon explorent la relation entre la technologie et la mission de l’entreprise, en particulier en ce qui concerne l’IA et l’apprentissage automatique. Les autrices examinent pourquoi il est essentiel que les dirigeants d’entreprise considèrent l’impact de ces technologies sur leur organisation avant toute décision d’adoption et de déploiement. Pour guider ces processus, elles formulent des recommandations spécifiques à l’intention des cadres et des dirigeants des conseils d’administration pour une adoption efficace de l’IA et de l’apprentissage automatique.
Selon l’expertise des autrices, les entreprises animées d’une mission « porteront un regard critique sur les nouvelles technologies et se demanderont s’il ne serait pas préférable de s’appuyer sur une technologie existante pour développer de nouveaux usages. Pour elles, les objectifs ne se limitent pas aux bénéfices trimestriels. On voudra plutôt qu’ils s’inscrivent dans une perspective de durabilité à long terme et d’équilibre social ».
Les technologies n’existent pas dans le vide. Tout ce qui les concerne – de la conception à l’adoption en passant par les impacts qu’elles auront – est façonné par les décisions prises par des personnes. Par conséquent, avant de s’attaquer au changement technologique, les entreprises animées d’une mission analyseront d’abord l’impact sur leurs multiples parties prenantes et entreprendront de tels changements en collaboration avec les communautés, les utilisateurs et les clients, tout en tenant leurs investisseurs, leurs actionnaires et leurs conseils d’administration bien informés.
En fin de compte, Diamond et Gordon conseillent aux administrateurs de ne pas se laisser emporter par la technologie pour elle-même. Elles insistent plutôt sur le fait que les dirigeants d’entreprise doivent veiller à ce que la technologie s’inscrive dans une stratégie véritablement guidée par leur mission.